211. 667 utilisateurs français touchés par le transfert non autorisé de données Facebook

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Sommes-nous vraiment les propriétaires de nos données? Pouvons-nous assurer notre vie privée? Ce sont quelques-unes des questions qui ont fait l’objet d’un débat au cours des dernières semaines après avoir rendu publiques les fuites de Grindr, Under Armour et, bien sûr, le transfert non autorisé de données par Facebook. La vie privée concerne de plus en plus les utilisateurs, mais aussi les entreprises, et le secteur de la sécurité en général … Et, dans un monde de plus en plus connecté, où tout est partagé sur les réseaux sociaux, est difficile d’assurer que les données ne sont pas accessibles par des yeux indiscrets.

Dans ce sens, la cession non autorisée des données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook, qui compte 2,167 millions d’utilisateurs dans le monde entier, à la société Cambridge Analytica a fait sensation. Surtout après avoir découvert que ces données étaient utilisés pour influencer le vote des élections présidentielles aux États-Unis ou le référendum sur le Brexit.

La compilation et la vente subséquente de ces données par un chercheur de l’Université de Cambridge qui, en principe, ne souhaitait effectuer qu’un test de personnalité était connue de Facebook depuis 2015 et, apparemment, a demandé la suppression de cette information. Maintenant, nous savons qu’il n’a pas été effectué et, en outre, les informations ont été utilisées sans connaissance des utilisateurs concernés, qui selon les dernières informations atteignent déjà 87 millions, un chiffre bien supérieur aux premières estimations, qui, jusqu’à présent, évaluaient le nombre de « victimes » à 50 millions.

Cet incident a attiré l’attention sur l’information que Facebook stocke de ses utilisateurs: prénom, nom de famille, âge… mais aussi les données relatives aux appels téléphoniques et à l’envoi de SMS. Facebook a été critiqué de tous côtés pour ne pas gérer correctement les informations que ce réseau social recueille auprès de ses utilisateurs. Cependant, peu ont décidé d’arrêter d’utiliser ce service.

Comme l’a déclaré Mike Schroepfer, directeur de la technologie de l’entreprise: «Au total, des informations de Facebook sur 87 millions de personnes, principalement aux États-Unis, pourraient avoir été incorrectement partagées avec Cambridge Analytica». Cependant, il a garantit que, dans les mois à venir, Facebook mettra en place quelques changements pour restreindre l’accès aux informations par les applications de réseaux sociaux, comme l’annoncé il y a deux semaines Mark Zuckerberg.

Le plus grave, c’est que Facebook a aussi reconnu que la quasi-totalité de ses 2 milliards d’utilisateurs était mécaniquement exposée à ce même risque. Notamment à cause d’une fonctionnalité qui permettait à un utilisateur d’entrer en contact avec un autre utilisateur, en tapant simplement l’e-mail ou le numéro de téléphone portable de la personne dans la barre de recherche. Cette possibilité a été utilisée par des « acteurs malveillants » et a donc été suspendue, a affirmé le groupe jeudi.

Au moins 211. 667 utilisateurs français ont été touchés

En plus, Facebook a détaillé par pays le nombre de victimes recensées. Pour la France, elles sont précisément 211. 667. C’est moins que le million de comptes britanniques ou les 600. 000 canadiens, mais plus que les 61. 000 belges ou les 136.985 espagnoles.

Pour le moment, Facebook a désactivé l’option de recherche d’un utilisateur en entrant son numéro de téléphone ou son adresse e-mail et supprimé les appels et les enregistrements de Messenger et Facebook Lite datant de plus d’un an.

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La gestion de nos données par les réseaux sociaux et autres services en ligne est toujours un sujet sensible étant donné que de nombreux utilisateurs bénéficient des services offerts sans même se demander ce qu’ils leur donnent en retour. Voilà pourquoi nous ne devons jamais oublier que nous parlons d’entreprises qui traitent nos données. Il est donc utile de lire les conditions d’utilisation et de configurer les options de confidentialité de manière appropriée pour éviter toute déception.

Par conséquent, dès Globb Security France, nous aimerions vous inviter à réfléchir: peu importe l’utilité de ces services, quel prix êtes-vous prêt à payer pour vous en servir? Nous savons que les services en ligne convoitent nos données, mais que se passe-t-il si les données finissent entre de mauvaises mains?

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Directrice de Globb Security France et Espagne. Journaliste et rédactrice. Avant son incorporation à GlobbTV, elle a développé la plupart de son activité dans le groupe éditorial Madiva. Twitter: @Drodriguezleal.

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