Avec un score de 3,4 sur 5, la France est bien positionnée en matière de collaboration numérique

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Les entreprises françaises obtiennent de bons résultats dans une enquête menée par Atlassian. Sur une échelle allant de 1 à 5, le résultat obtenu pour la maturité de la collaboration est de 3,4 – mais une marge d’amélioration reste à exploiter.

L’enquête montre que les entreprises françaises sont relativement en avance en termes de collaboration numérique. La majorité des décideurs IT est très enthousiaste à l’idée de développer des projets et des processus de façon régulière et continue. Cela prouve que les entreprises reconnaissent la valeur ajoutée de la transformation et de la collaboration numérique et qu’elles y investissent désormais de manière durable.

Dans le cadre de cette enquête, les décideurs IT ont répondu à 12 questions, leurs réponses permettant de calculer l’Atlassian Collaboration Maturity Score. Sur une échelle allant de 1 à 5, la France obtient le score de 3,4. Ce qui correspond à une utilisation massive du “cloud” et à la mise en place généralisée du travail à distance.

Bien qu’en tête pour ce qui est des mesures de développement interne, les entreprises françaises se montrent moins disposées à mettre en place des équipes de collaboration spécialisées – le score à cet égard tombe à 3. Cela est encore plus évident lorsqu’on les interroge sur l’utilisation d’un Centre d’Excellence dédié où les membres se concentrent sur la collaboration numérique. Avec un score de 2,9, c’est là que nous trouvons le taux de satisfaction le plus faible. Cela signifie que les entreprises n’ont jusqu’à présent que sporadiquement recensé les compétences de collaboration, et les ont déployées de manière centralisée afin de promouvoir la collaboration numérique.

Investissements passés et futurs dans des outils de collaboration numérique

La majorité des entreprises françaises souhaite adapter ses équipements afin d’offrir à ses équipes une expérience collaborative fluide et optimale. Au cours des douze derniers mois, les entreprises ont principalement investi dans des outils pour la gestion de projets (33%), des intranets sociaux, des messageries ou des chats (40%), et la gestion des connaissances (21%). Toutefois, ces investissements ne devraient se maintenir que légèrement au cours de ces deux prochaines années, les entreprises espérant continuer de miser sur l’acquisition ou le développement de solutions de gestion de projets (38%) et de gestion des connaissances (28%). En outre, 32% des entreprises prévoient d’investir davantage dans les outils de vidéoconférence.

“La pandémie a donné naissance à une nouvelle ère, où le travail hybride est devenu la norme. Les défis organisationnels et technologiques qui en découlent seront de plus en plus difficiles à relever, car la façon dont les employés travaillent implique davantage de flexibilité et d’évolutivité, qu’ils soient à la maison ou au bureau. Les entreprises qui ne reconnaissent pas ce phénomène prennent le risque de perdre en compétitivité si elles ne mettent pas en place un processus complet de gestion des changements.” explique Tristan Ouin, Directeur France Atlassian.

Perception des collaborateurs

Pour que les investissements en faveur de la collaboration numérique apportent une véritable valeur ajoutée à l’expérience collaborative des employés, il est important de prendre en compte l’avis des équipes dans le processus de décision. L’enquête Collaboration Maturity Score montre que, selon les salariés, les outils informatiques doivent être protégés (62%), conviviaux (54%), et flexibles (52%) pour que le travail à distance soit efficace. Ils souhaitent avant tout disposer des capacités de collaboration (18%), d’outils de messagerie instantanée (16%), et de gestion des connaissances (14%). Par ailleurs, 16% d’entre eux estiment qu’une réorientation de la culture d’entreprise est nécessaire. Celle-ci est même une condition indispensable pour obtenir un indice de maturité de collaboration plus élevé.

En plus d’accroître efficacité et productivité, une infrastructure informatique avancée contribue également, de manière significative, à l’amélioration de la culture d’entreprise, selon les collaborateurs interrogés (70 %). Toutefois, les choses semblent différentes lorsqu’il s’agit de la mise en pratique : des coûts élevés (35%), des problèmes de compétences (19%) et une culture d’entreprise réticente au changement (19%) empêchent, selon eux, leur entreprise d’aller de l’avant avec le changement.

Les défis à relever pour renforcer la collaboration numérique

Les petites entreprises, de 10 à 99 salariés, semblent avoir plus de difficultés à encourager la collaboration numérique. Mais le décalage numérique le plus important se situe entre elles et celles comptant entre 500 et 999 employés : avec une note de 2,9, les petites entreprises n’atteignent pas le score moyen, tandis que les grandes entreprises ont, elles, le plus élevé, celui de 3,7.

Pour ouvrir la voie à un meilleur résultat, les entreprises doivent donc relever plusieurs défis. Les décideurs IT les voient principalement dans le manque de formation des utilisateurs (40%), les problèmes de sécurité (36%), de coûts d’acquisition et de mise en œuvre élevés (33%). De plus, un tiers d’entre eux (33%) se heurte à une faible réceptivité de la part des équipes en ce qui concerne la collaboration numérique.

Cependant, ce sont non seulement les coûts et les employés qui font barrière à une plus grande collaboration numérique, mais aussi l’équipement technique, le manque de compétences numériques et la lenteur des processus : 41% des décideurs informatiques interrogés déclarent que, bien qu’ils aient déjà mis en place le logiciel adéquat, les employés ne savent pas comment l’utiliser correctement. Par ailleurs, 39% d’entre eux estiment que les processus internes ne sont plus adaptés aux évolutions technologiques et qu’ils ralentissent leur progression.

Au-delà des indicateurs financiers, le succès d’une entreprise dépend fondamentalement de l’implication de ses équipes et de la qualité de leur environnement de travail. Les dirigeants et les décideurs IT doivent faire preuve de détermination et de souplesse dans la manière dont ils utilisent la technologie et les outils pour amplifier les liens entre leurs collaborateurs.” déclare Tristan Ouin. “C’est pourquoi les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent s’assurer que les utilisateurs IT et métiers disposent des compétences adéquates pour utiliser les solutions mises à leur disposition afin d’en tirer leur meilleur parti et d’assurer le succès de leur transformation numérique.”

Les décideurs informatiques sondés ont répondu à 12 questions. Les options de réponse étaient déclinées en cinq gradations allant de “Pas du tout d’accord” à “Tout à fait d’accord”. Sur la base de ces évaluations, le Atlassian Collaboration Maturity Score peut être calculé. Cette note, qui peut atteindre une valeur entre 1 et 5, indique le niveau de maturité de la collaboration numérique.

  • Valeur 1-2: Les entreprises ignorent en grande partie comment elles peuvent mettre en œuvre des formes modernes de collaboration numérique. Toutes les ressources de l’entreprise ne sont disponibles que sur le réseau local et non à distance.
  • Valeur 2-3: Les entreprises en sont encore au tout premier stade en ce qui concerne l’équipement de leurs équipes avec le matériel nécessaire au travail à distance. La vidéoconférence, le stockage en cloud, les espaces de travail numériques sont encore testés à titre provisoire.
  • Valeur 3-4: Les entreprises ont compris que la migration et donc le transfert partiel de leur infrastructure vers le cloud sont inévitables. Celui-ci ne se limite pas au stockage. Le travail à distance est de plus en plus pratiqué et est répandu dans l’entreprise. La plupart des salariés savent utiliser les outils de communication numérique de base.
  • Valeur 4-5: Les entreprises admettent qu’il faut plus que des solutions de visioconférence pour fournir à leurs équipes les bases de la réussite et d’une collaboration harmonieuse au sein de l’organisation. Une batterie de technologies avancées ainsi que des structures de processus modernes, par exemple par le biais de méthodes agiles, en font également partie. En outre, ces entreprises prennent des mesures pour éliminer les structures hiérarchiques et adapter leur culture. Seules quelques-unes d’entre elles ont déjà atteint ce niveau de maturité. Elles bénéficient d’équipes plus efficaces, plus créatives et plus orientées vers les solutions, ce qui se traduit par une entreprise plus performante.
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Directrice de Globb Security France et Espagne. Journaliste et rédactrice. Avant son incorporation à GlobbTV, elle a développé la plupart de son activité dans le groupe éditorial Madiva. Twitter: @Drodriguezleal.

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