Dans l’interview accordée récemment au journal Wired sur l’intelligence artificielle, Emmanuel Macron a dessiné les contours de la stratégie de la France en matière d’intelligence artificielle. Il a notamment mis l’accent sur la place que doit prendre l’Europe, entre les Etats Unis et la Chine, sur ces questions.
En France, et plus largement en Europe, le Président Français estime que la population devrait rester souveraine en ce qui concerne les règles de protection de la vie privée. Les investissements de la France et de l’Europe dans ce domaine traduisent donc bien ce positionnement stratégique.
Qui dit respect de la vie privée, dit « promesse » effectuée par les responsables de traitement des données à leurs clients ou usagers, une promesse de mettre en place toutes les mesures de sécurité à même de contenir les risques identifiés.
Il est donc vital de pouvoir détecter et gérer les incidents de sécurité qui surviennent sur les systèmes d’informations. Tout administrateur de SI y a été « douloureusement » confronté au moins une fois dans sa vie : rassembler, parcourir et analyser des gigaoctets de logs à la recherche d’un indicateur de compromission ou d’un chemin d’attaque ou d’une exfiltration de données. Il s’avère « humainement » impossible de se frotter à une telle tâche titanesque sans automatisation et sans que la « machine » n’y prête main forte. Il est donc prévisible que l’intelligence artificielle trouve dans le domaine de la cybersécurité un terrain d’application très fertile.
Il est prévisible que l’intelligence artificielle trouve dans le domaine de la cybersécurité un terrain d’application très fertile”
L’IA a d’ailleurs déjà commencé à faire ses preuves dans ce domaine : analyse des logs provenant des différents équipements du SI y compris les équipements de cybersécurité, recherche de fuites de données dans le Dark Web, automatisation des réponses aux questions des collaborateurs au sujet de la cybersécurité.