La Chine renforce sa “Grande muraille électronique”

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Au moment où tout le monde regarde vers les États-Unis et son nouveau président, Donald Trump, dans le monde de la cybersécurité il y a aussi des nouvelle préoccupantes: Lundi, le gouvernement chinois a officiellement adopté sa loi 2016 sur la cybersécurité qui sera appliqué en Juin 2017. Dès ce moment, toutes les entreprises qui font des affaires au Moyen-Uni devront obéir aux nouvelles règles approuvées par le Congrès national du peuple. Une nouvelle loi sanctuarise le rôle du Parti communiste et permet de réprimer plus encore la contestation du système.

La loi enlève les derniers vestiges de l’anonymat pour 710 millions d’utilisateurs d’Internet en Chine, et assure que l’État a le droit de censurer certains types de contenu – ou même fermé de grandes sections de l’Internet locale – au nom de la sécurité nationale depuis la date fixé. Ainsi, les utilisateurs d’Internet ne doivent pas se livrer à des activités telles que «le renversement du système socialiste», «diffusion de l’information violente, obscène ou sexuelle,» ou «diffusion de fausses informations pour perturber l’ordre économique ou social».

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Les entreprises opérant dans le pays devront également être beaucoup plus sur la balle sur la sécurité en ligne car tous les incidents de sécurité doivent être signalés à un registre du gouvernement central et les utilisateurs doivent être informés si leurs données ont été piratés. Toutes les sociétés d’exploitation du réseau en Chine devront stocker les logs des utilisateurs pendant six mois et passer un contrôle de sécurité si elles veulent prendre ces données en dehors des frontières nationales. Ils doivent également donner «un soutien technique et une assistance aux organes publics de sécurité et les organes de sécurité de l’Etat pour préserver la sécurité nationale.»

En effet, malgré la généralisée préoccupation internationale des sociétés et des défenseurs des droits, les autorités chinoises ont approuvé cette loi restrictive sans écouter les conseils internationales d’apporter de modifications significatives pour améliorer la situation sur la Toile en Chine. «L’Internet déjà fortement censuré en Chine a besoin d’une plus grande liberté, pas moins.» a déclaré Sophie Richardson, directrice Chine de Human Rights Watch.

Depuis Patrick Poon, chercheur à l’organisation Amnesty International, cette loi «somme les entreprises de l’internet d’être de facto des agents de l’Etat, en leur demandant de censurer et de fournir des données personnelles aux autorités». Mais, selon Zhao Zeliang, le directeur du Bureau de coordination sur la cybersécurité à l’Administration chinoise du cyberespace, les nouvelles réglementations ne visent pas à limiter l’entrée en Chine de technologies ni de produits étrangers. «Certains amis étrangers jugent (la nouvelle loi) synonyme de barrière commerciale. C’est une interprétation erronée, un préjugé», a-t-il estimé.

En résumé, la loi adoptée lundi par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (ANP, parlement chinois) permet au gouvernement de bloquer l’accès de nombreux sites internet étrangers (dont Google, Facebook, Twitter, YouTube, Instagram ou Dailymotion entre autres). Des articles, blogs, forums internet ou commentaires sur les réseaux sociaux chinois peuvent également être effacés ou censurés grâce à ce système surnommé la “Grande muraille électronique”. Comme toujours avec la législation, tout dépend maintenant de savoir jusqu’où le gouvernement est prêt à l’appliquer.

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Directrice de Globb Security France et Espagne. Journaliste et rédactrice. Avant son incorporation à GlobbTV, elle a développé la plupart de son activité dans le groupe éditorial Madiva. Twitter: @Drodriguezleal.

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