En quoi les réseaux sociaux sont-ils une menace pour la vie privée ?

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Les réseaux sociaux sont de nos jours un part presque indispensable pour quelques utilisateurs. Par contre, selon le récent sondage réalisé par l’éditeur russe Kaspersky plus de 70% des utilisateurs actifs sur Internet ont envisagé de quitter les réseaux sociaux, parce qu’ils y perdent trop de temps, disent.
Mais, c’est celle-ci la seule raison pour que plus de la moitié des utilisateurs veule finir son activité sur les réseaux sociaux ? Actuellement, les utilisateurs des réseaux sociaux sont devenus de “purs produits pour les entreprises numériques” assurent dès Kaspersky, car, ils disent, les entreprises ne leur fournissent pas uniquement du contenu, mais “leur disent de plus en plus quoi faire, acheter, regarder ou écouter, et la liste est longue”. Dès lors, en offrant la possibilité à leurs utilisateurs de dévoiler leur vie, les sites de socialisation font naitre de nouveaux problèmes, car les réseaux sociaux ont tendance à utiliser les informations personnelles à des fins commerciales.
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L’éditeur se demande donc, avons-nous vraiment le contrôle de nos vies numériques ? Plusieurs d’entre vous connaissent déjà la triste réponse : non.
Tout d’abord, dès l’inscription, Facebook propose de parcourir les contacts qu’un utilisateur a enregistrés dans sa boite mail. Le réseaux social offre ainsi la possibilité de retrouver plus rapidement ses amis sur le réseau. Cependant, dans un groupe de discussion sur Facebook qui se nomme “Facebook et vie privée”, un internaute note qu’en vertu des conditions générales, Facebook s’autorise à « louer » à des sociétés les réseaux d’amis appartenant aux inscrits; chose que les internautes, jeunes ne voient pas car ils n’ont pas l’habitude de lire les « conditions générales  » présentées ci-dessous.
Chaque utilisateur peut faire en sorte d’avoir le contrôle de son nuage numérique, les données et les métadonnées sur les utilisateurs étant générées automatiquement lorsqu’ils se rendent sur des sites web. Les VPN, les proxys anonymiseurs ou les systèmes de filtre d’informations peuvent aider à réduire le nuage, mais qu’en est-il de la partie la plus visible de la vie numérique ? Les photos, vidéos, nos pensées fugaces, et d’autres choses que nous postons volontairement et que nous considérons comme étant notre propriété (nos empreintes numériques) appartiennent dans les faits aux entreprises informatiques qui dirigent nos réseaux sociaux et aux plateformes d’hébergement multimédia. Le problème c’est que nous ne sommes pas concientes que ses photos, pensés ou vidéos serons pour toujours sur la Toile.
En effet, au moment où vous l’avez publiée, le service d’hébergement (c’est-à-dire, le site où vous l’avez partagée) a obtenu des droits de propriété en vigueur de ce contenu et bien qu’on puisse essayer de les eliminer, les photos restent disponibles sur Google, c’est d’ailleurs une des raisons qui poussent l’ancien président de la CNIL, Alex Türk, à mettre en garder les internautes sur les dangers des réseaux sociaux au nom du « droit à l’oubli ».
Selon la législation de votre pays, vous pouvez interdire de partager davantage de données ou demander la suppression de vos contenus personnels, cependant vous ne pouvez jamais être sûr à 100% que vos données n’ont pas été mises en cache quelque part. C’est pourquoi Kaspersky a indiqué « dans les faits » avant les « droits de propriété », peu importe ce que les conditions générales du sites en disent. En résumé, ce qu’il se passe sur Internet reste pour toujours.

Cependant, les photos ne sont pas le seule problème dans les réseaux sociaux; les publicités ciblées et messages envoyés directement par des entreprises sont encore pires. Il y a beaucoup de monde qui trouve ça réellement pratique. Ils aiment avoir « contenu personnalisé », « d’offres spéciales », et de « photos d’amis agréables ». Mais il faut “tenir en compte également les conséquences”, indique l’éditeur russe.

Notre addiction de partage instantané a laissé place au contrôle des entreprises.

L’explosion de ces pratiques pose, en toile de fond, une série d’interrogations sur la protection de la vie privée et des données des utilisateurs sur les réseaux sociaux mais les réactions suscitées par les récents scandales de surveillance du Net montrent que sa forme, en revanche, est en pleine mutation.
Voilà pourquoi en Kaspersky Labs travaillent sur le concept FFForget, qu’ils prévoient de lancer cette année, ayant testé les interfaces de programmation applicative de quatre réseaux sociaux majeurs : Facebook, Twitter, Instagram et Google +. Ils ont découvert qu’il est possible pour les utilisateurs de reprendre possession de leurs données, en faisant une copie de leurs instants numériques provenant de ces réseaux et de les conserver en toute sécurité dans un coffre-fort impénétrable et chiffré.
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Directrice de Globb Security France et Espagne. Journaliste et rédactrice. Avant son incorporation à GlobbTV, elle a développé la plupart de son activité dans le groupe éditorial Madiva. Twitter: @Drodriguezleal.

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